Foire aux questions

Veuillez nous envoyer vos questions! Envoyez un courriel à Arti Mehta à amehta@ontario.cancer.ca si vous avez des questions sur le dépistage du cancer du côlon qui n’apparaissent pas ci-dessous.

 
Est-ce que l’hormonothérapie d’affirmation de genre affectera mon risque de cancer du côlon?

Nous ne savons pas comment les changements de niveaux de testostérone, d’œstrogène ou de progestine sont des facteurs de risque du cancer du côlon. Ce que nous savons est que les professionnels de la santé n’ont pas besoin de connaître les niveaux hormonaux pour le dépistage du cancer du côlon chez les personnes non-trans. Par exemple, les médecins ne demandent pas aux femmes non-trans si elles prennent la pilule. Les fournisseurs de soins de santé qui travaillent avec les communautés trans nous ont indiqué que les changements hormonaux n’ont probablement aucun rapport avec le risque de cancer du côlon. Nous ne pouvons pas l’affirmer avec certitude étant donné qu’il n’existe aucune preuve d’une façon ou d’une autre.

Y a-t-il quelque chose dans mon identité sexuelle ou de genre qui affecte mon risque de cancer du côlon ou l’obtention du test pour détecter le cancer du côlon?

Il n’y a rien dans l’identité sexuelle ou de genre d’une personne qui affecte le risque de cancer du côlon ou le type de test dont vous avez besoin. Si vous avez plus de 50 ans, peu importe votre identité sexuelle ou de genre, c’est une bonne idée de subir un dépistage du cancer du côlon.

J’ai des symptômes de cancer du côlon. Devrais-je subir un dépistage?

Il est important de parler à votre fournisseur de soins de santé si vous avez des symptômes de cancer du côlon. Le dépistage du cancer s’adresse aux personnes qui n’ont pas de symptômes de cancer. Un fournisseur de soins de santé déterminera la meilleure solution selon votre situation personnelle.

J’ai moins de 50 ans et ne suis pas à risque élevé de développer un cancer du côlon. Étant donné que je ne peux pas subir de dépistage, comment puis-je prendre soin de mon côlon?

C’est une bonne idée d’être proactive relativement à votre santé et de prendre soin de votre côlon à tout âge. D’excellentes manières de prendre soin de votre côlon sont : bien manger, faire de l’exercice, boire moins de deux verres d’alcool par jour, manger moins de trois portions de viandes rouges et transformées par semaine, ne pas fumer et éviter la fumée secondaire, éviter de faire cuire la viande à des températures élevées et augmenter votre apport de vitamine D. Il est également important de consommer des aliments riches en fibres, qui agissent comme facteur de protection contre le cancer du côlon.

Pourquoi j’entends parfois parler du cancer du côlon et d’autres fois du cancer colorectal? Est-ce la même chose?

Le cancer du côlon englobe à la fois les cancers du côlon et du rectum, qui sont très semblables en termes de facteurs de risque, de diagnostic et de pronostic. Étant donné que la plupart des gens parlent des deux comme étant un cancer du côlon, la Société canadienne du cancer, Division de l’Ontario, a choisi de parler des deux en utilisant cancer du côlon.

Comment obtenir le test de recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) à faire à la maison si je n’ai pas de médecin?

Si vous avez plus de 50 ans et que vous n’avez pas de médecin, téléphonez au programme de dépistage du cancer colorectal de Télésanté Ontario au 1-866-828-9213. Un représentant effectuera une évaluation du risque et vous postera une trousse si vous êtes admissible.

Est-ce que les échantillons pour le test de RSOS doivent être prélevés à 24 heures d’intervalle ou pouvons-nous en prélever un le soir et l’autre le lendemain matin?

Vous devriez prélever les échantillons pendant trois jours différents. Les échantillons peuvent être prélevés à des heures différentes alors ils peuvent être pris à moins de 24 heures d’intervalle. Vous pouvez sauter une journée de prélèvement; cependant, il est important que votre troisième échantillon soit prélevé dans les 10 jours après votre premier échantillon.

Pour le test de RSOS, qu’arrive-t-il si je vais à la selle une deuxième fois le même jour où un échantillon a déjà été prélevé? Dois-je prélever les échantillons pendant des jours différents?

Les échantillons devraient être prélevés pendant des jours différents. Si vous aller à la selle plus d’une fois dans la même journée, vous devriez attendre au jour suivant pour prélever le prochain échantillon.

Pour le test de RSOS, existe-il des périodes pendant lesquelles je ne devrais pas prélever d’échantillons?

Vous ne devriez pas faire le test si vous avez des symptômes de cancer du côlon, y compris s’il y a du sang dans vos selles ou votre urine. Si vous avez ces symptômes, vous devriez attendre d’avoir cessé de saigner pendant au moins trois jours avant de faire le test. De plus, il est important de parler à votre fournisseur de soins de santé à propos de tout saignement anormal.

Si vous avez du sang dans l’urine ou saignez en raison d’hémorroïdes, vous devriez attendre d’avoir cessé de saigner pendant au moins trois jours avant de faire le test. De plus, il est important de parler à votre fournisseur de soins de santé à propos de tout saignement anormal.

On m’a dit que la coloscopie est plus efficace que le test de RSOS. Est-ce vrai?

Un test à faire à domicile, appelé test de recherche de sang occulte dans le sang (RSOS), est le test de dépistage du cancer du côlon recommandé pour les personnes à risque moyen de 50 ans ou plus. Il est sécuritaire, non invasif et a été identifié comme étant la meilleure méthode pour détecter un cancer du côlon chez les personnes à risque moyen n’ayant aucun symptômes de cancer du côlon. Si vous êtes à risque élevé de développer un cancer du côlon, parlez à un fournisseur de soins de santé pour savoir quel test est approprié pour vous.

Je consulte un naturopathe qui s’occupe de la santé de mon côlon. Devrais-je quand même subir un dépistage?

Beaucoup de personnes LGBTQ préfèrent les méthodes naturelles et holistiques de soins de santé proactifs. C’est bien de prendre soin de votre santé d’une manière qui vous convient. Bien qu’il existe plusieurs manières naturelles de prendre soin de la santé de notre côlon, la manière la plus fiable de détecter un cancer du côlon à ses débuts pour les personnes à risque moyen est le test de sang occulte (caché) dans les selles.

Est-ce que le test de recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) est toujours exact?

Les tests de dépistage du cancer du côlon sont généralement très sécuritaires et comportent des risques minimums mais le test de RSOS n’est pas parfait. Il existe une petite chance que le test de RSOS ne détecte pas de sang dans les selles parce qu’un polype ne saigne peut-être pas au moment du test. C’est pourquoi il est important de subir un dépistage tous les deux ans à partir de 50 ans.

Qu’est-ce que le TIRSOS pour le dépistage du cancer du côlon?

Le TIRSOS est un nouveau type de test de RSOS qui utilise des anticorps spécifiques du sang humain pour détecter des traces de sang dans les selles. Ce test est utilisé par certains programmes de dépistage, mais pas tous, au Canada. Présentement, il n’est pas utilisé en Ontario.

J’ai déjà subi une coloscopie pour diagnostiquer un trouble non lié au cancer. Est-ce que cela signifie que j’ai été examinée pour un cancer aussi?

Oui. En plus de diagnostiquer d’autres troubles, comme la maladie de Crohn, la coloscopie aura détecté les polypes indicateurs de cancer du côlon.

J’ai le VIH. Devrais-je subir un dépistage plus souvent?

Si vous avez 50 ans ou plus, vous avez besoin de subir un dépistage du cancer du côlon, peu importe si vous avez le VIH ou non. À notre connaissance, le VIH en lui-même n’augmente pas le risque de cancer du côlon. Ceci n’est pas vrai pour le cancer de l’anus qui est différent du cancer du côlon (voir question sur le cancer de l’anus). Cependant, beaucoup de personnes vivant avec le VIH ont d’autres facteurs de risque du cancer du côlon comme des taux plus élevés de tabagisme. Il est important de parler avec votre fournisseur de soins de santé pour connaître votre niveau de risque.

Que sont les polypes adénomateux, la polypose adénomateuse familiale et le cancer colorectal héréditaire sans polypose?

Les polypes adénomateux (adénomes) sont un type de polypes qui peuvent parfois devenir cancéreux et qui prennent, en moyenne, 10 ans pour se développer en un cancer du côlon envahissant. L’incidence des adénomes s’accroît avec l’âge.

La polypose adénomateuse familiale est une affection héréditaire rare qui engendre la formation de centaines, voire de milliers de polypes sur le revêtement du côlon et/ou du rectum et qui accroît grandement le risque d’une personne de développer un cancer du côlon. Si on ne traite pas la PAF, presque toutes les personnes qui en sont atteintes développeront un jour un cancer du côlon. La PAF est responsable de 1 % de tous les cancers colorectaux et on identifie les personnes qui en sont atteintes par le biais des antécédents familiaux et du dépistage génétique.

Le cancer colorectal héréditaire sans polypose est une affection héréditaire rare qui engendre la formation d’un grand nombre de polypes mais beaucoup moins que dans le cas de la PAF. Le risque à vie de développer le cancer du côlon chez les personnes atteintes de HNPCC est de 70 à 80 %. Le HNPCC est responsable de 3 % à 5 % de tous les cancers du côlon et on identifie les personnes qui en sont atteintes par le biais des antécédents familiaux et du dépistage génétique.

Pour plus d’information sur ces polypes, visitez cancer.ca

Quels sont les risques associés à une coloscopie?

Le plus gros avantage d’une coloscopie est, bien entendu, qu’elle peut détecter un cancer, soit avant qu’il n’apparaisse ou à son stade précoce, et vous sauver la vie. Mais les coloscopies comportent également des risques. Voici certains des effets secondaires :

  • petite quantité de sang dans les selles pendant 1 à 2 jours si on a fait une biopsie ou si on a enlevé un polype
  • nausées, vomissements, ballonnements ou irritation causés par les substances utilisées pour nettoyer le côlon et l'air qui l'a gonflé
  • possibilité de transphobie ou d’autres formes de préjudice pendant le dépistage

Certaines complications peu courantes pourraient inclure :

  • perforation de l’intestin
  • saignement important
  • réaction allergique au sédatif
  • endocardite (inflammation du revêtement interne du cœur). Ceci peut se produire chez les personnes qui ont des valvules cardiaques artificielles, une cardiopathie congénitale, un souffle cardiaque ou celles qui ont déjà eu une endocardite.

Bien que les risques et les effets secondaires possibles de la coloscopie semblent effrayants, il est important de se rappeler que le risque d’effets secondaires physiques est en fait très faible.

Nous savons que la viande en conserve augmente le risque de certains types de cancer, mais que dire du poisson fumé?

La recherche sur le poisson fumé manque d’uniformité. Nous savons que le fumage expose la viande ou le poisson à la fumée du bois ou du feu de charbon. Les aliments absorbent de grandes quantités de goudron qui provient de la fumée et qui peut contenir des éléments cancérogènes.

La Société canadienne du cancer recommande que je consomme moins de deux verres par jour. Puis-je accumuler mon allocation de verres et les boire tous pendant la fin de semaine?

Nous ne recommandons pas de boire plus de deux verres par jour même si vous n’avez pas bu d’alcool pendant les quelques jours précédents. Le risque de développer un cancer augmente avec la quantité d’alcool consommée par une personne. Par exemple, boire environ 3,5 verres par jour augmente le risque de développer un cancer du côlon et du sein de 1,5 fois. Pour plus d’information, cliquez ici.

Un des facteurs qui augmentent le risque est la descendance, particulièrement les personnes de descendance ashkénaze (juifs d’Europe de l’Est). Qu’est-ce que cela signifie?

Les personnes de descendance juive est-européenne (Juifs ashkénazes) ont un risque de cancer du côlon plus élevé car elles ont mutation particulière du gène APC qui fait augmenter le risque de cancer du côlon. Cette mutation génétique n'est pas courante chez d'autres groupes ethniques.

Le cancer de l’anus est-il la même chose que le cancer du côlon?

Le cancer de l’anus est souvent confondu avec le cancer du côlon. Le cancer du côlon débute quand les cellules du revêtement du côlon ou du rectum changent et deviennent anormales. Les cellules anormales peuvent se multiplier et former de petites croissances non-cancéreuses appelées polypes. Le cancer de l’anus prend naissance dans le canal anal. Un type de cellules différent tapisse le canal anal et par conséquent, il s’agit d’un type de cancer différent. Le cancer de l’anus se propage plus lentement que le cancer du côlon. Le cancer du côlon est beaucoup plus fréquent que le cancer de l’anus. Il n’existe pas actuellement de lignes directrices claires sur le dépistage du cancer de l’anus pour les personnes trans en Ontario, mais si le cancer de l’anus est détecté et traité tôt, les chances de succès du traitement sont meilleures.

Visitez cancer.ca pour plus d’information sur le cancer de l’anus et comment réduire votre risque.

Pourquoi la campagne Subissez un dépistage se concentre-t-elle seulement sur les cancers du côlon, du sein et du col de l’utérus?

Il existe beaucoup de preuves à l’appui de l’efficacité du dépistage du cancer du côlon, du sein et du col de l’utérus à l’échelle de la population. Ceci signifie que pour l’ensemble de la population générale, il a été démontré que ces trois tests de dépistage comportent plus d’avantages (c.-à-d. sauver des vies) que d’inconvénients. Des tests de dépistage existent aussi pour d’autres types de cancer. Étant donné que ces tests de dépistage sont souvent basés sur vos propres antécédents médicaux et personnels, la Société canadienne du cancer ne pourrait pas en faire la promotion auprès de l’ensemble des communautés LGBTQ. Par conséquent, vous devriez discuter avec votre médecin des avantages et des risques associés aux autres tests de dépistage du cancer basés sur vos propres antécédents médicaux et personnels. Vous pouvez trouver plus d’information sur d’autres types de cancer et le dépistage précoce à cancer.ca.

Pour plus d’information, communiquez avec notre Service d’information sur le cancer à :
1 888 939 3333
ATS 1-866-786-3934
info@cis.cancer.ca