Témoignages d’espoir

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Susan Holmes

Susan - survivante du cancer
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Bénévole auprès de ses pairs, Susan Holmes se fait souvent demander par d’autres mères qui viennent de recevoir un diagnostic de cancer si elles devraient en parler à leurs enfants.

«  Je leur réponds de faire ce qui leur semble approprié pour elles. Pour ma part, je savais que je devais le dire à mes fils; c’était vraiment important pour moi qu’ils le sachent sans tarder », raconte cette mère de trois garçons maintenant adultes. « Étant enseignante, je sais que les enfants le sentent lorsque quelque chose ne va pas. Mais bien des gens préfèrent aussi ne rien dire, et c’est leur choix. »

En août 1999, Susan reçut un diagnostic de cancer du col de l’utérus au stade 0. Une hystérectomie ayant été prévue en octobre, Susan et son mari organisèrent le repas de l’Action de grâces une semaine à l’avance afin que la famille ne soit pas privée de la traditionnelle dinde. Elle prenait alors les choses de façon pragmatique. « Je savais qu’on allait s’occuper de mon cancer. Pour moi, le diagnostic n’était pas plus menaçant au mois d’octobre qu’au mois d’août. »

La menace est toutefois devenue évidente au mois de novembre. C’est là que le médecin de Susan l’informa que selon les rapports pathologiques, il s’agissait plutôt d’un cancer au stade 3, qui s’était propagé. « J’ai appris la nouvelle par téléphone juste avant la fête d’anniversaire de mon fils. J’attendais 10 garçons de 10 ans à la maison. Je n’avais pas vraiment le temps de penser à la maladie ce jour-là », se souvient-elle. Mais après la fête, la réalité l’a rattrapée. « Lorsqu’on entend parler d’un stade 3 ou 4, il y a de quoi s’inquiéter. »

Peu après, Susan suivit une série de traitements de radiothérapie, juste avant la rentrée des classes. Même si elle se sentait bien physiquement, Susan savait qu’elle avait besoin d’un soutien psychologique. Elle en parla donc à la travailleuse sociale de la clinique d’oncologie, qui la mit en contact avec un nouveau programme, CancerConnection, où elle reçut une formation afin de venir en aide à d’autres personnes touchées par le cancer. « C’était une des toutes premières fois où je pouvais parler à quelqu’un qui avait eu le même cancer que moi. C’est devenu un exutoire essentiel pour moi. C’était bon de parler à quelqu’un. Cela me permettait de valider mes émotions. » C’est ainsi que l’enseignante native de Regina, en Saskatchewan, devint bénévole et elle-même formatrice pour ce programme d’entraide. « Je savais que c’était une bonne chose pour moi; c’est important pour les autres également. »

Ce qui fut aussi d’un précieux secours pour Susan, c’est la détermination que son mari et ses fils lui ont transmise. Elle se souvient d’un soir où, seule à la maison avec son mari, elle s’était permis une bonne crise de larmes. « J’étais couchée sur le sol en position fœtale. Je ne faisais que sangloter. J’avais toujours fait attention à ne pas me laisser aller complètement devant les garçons. C’est à ce moment précis qu’un de mes fils est rentré à brûle-pourpoint et m’a trouvée dans cet état. Il m’a dit : ‘Ça va aller, maman, tu vas t’en sortir.’ Cela a marqué un véritable point tournant pour moi. Depuis ce jour, mes garçons sont très proches de moi. Je ne suis pas certaine qu’ils l’auraient été autant si ce n’avait été du cancer. »

Neuf ans plus tard, Susan a survécu au cancer et est déterminée à vivre pleinement sa vie. Elle a récemment terminé une maîtrise en enseignement et a célébré l’évènement par un voyage de randonnée dans les ruines incas du Machu Picchu, au Pérou. « Il n’est pas agréable de penser à la mort. Mais cela nous permet de réaliser à quel point il est bon d’être en vie. Le cancer m’aura au moins appris ça. »

 

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