Certaines, mais pas toutes, femmes trans ont subi une chirurgie du bas (vaginoplastie) pour créer un vagin (aussi appelé un néo-vagin). Parfois, bien que rarement, une vaginoplastie comprend aussi la creation d’un col de l’utérus (aussi appelé un néo-col de l’utérus).
Nous n’en savons pas beaucoup sur le dépistage de cancer dans le néo-col ou le néo-vagin chez les femmes trans. Selon les preuves disponibles, les femmes trans devraient subir un dépistage du cancer du col de l’utérus selon ce qui suit :
Femmes trans n’ayant pas subi de vaginoplastie |
Pas besoin de dépistage. Notez que certaines femmes trans pourraient avoir subi une chirurgie du bas consistant en une orchidectomie sans vaginoplastie. |
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Femmes trans ayant subi une vaginoplastie sans la création d’un néo-col de l’utérus |
Les médecins devraient procéder à une inspection visuelle du néo-vagin pour dépister toute anomalie, à intervalles réguliers tel que déterminé par vous et votre cliente. Les femmes trans ayant des antécédents de verrues génitales, d’infections au VPH ou de système immunitaire affaibli ont un risque plus élevé de cancer. Pour ces femmes, un test semblable au test Pap, appelé frottis du dôme vaginal, pourrait être approprié à des intervalles déterminés par vous et votre cliente. Cependant, l’efficacité et l’exactitude du frottis du dôme vaginal n’ont pas été clairement établies. |
Femmes trans de 21-70 ans ayant subi une chirurgie du bas pour créer un néo-col et qui sont sexuellement actives |
Devraient passer un test Pap tous les trois ans. Activité sexuelle comprend tout contact genital peau sur peau, y compris relations sexuelles buccogénitales, doigtage, sexe vaginal ou anal et sexe avec jouets sexuels. Les femmes trans ayant un néo-col qui deviennent sexuellement active après l’âge de 21 ans devraient passer leur premier test Pap dans les trois ans suivant le début de leur activité sexuelle. Par exemple, si une personne devient sexuellement active à 23 ans, elle peut attendre jusqu’à 26 ans avant de passer son premier test Pap. |
Les femmes trans ayant subi une vaginoplastie auront probablement subi plusieurs examens internes et externes des organes de la région pelvienne. Cependant, il est important de ne pas assumer que votre cliente est à l’aise lors d’examens internes ou familière avec le test Pap ou le frottis du dôme vaginal.
Demandez :
Utilisez un lubrifiant à base d’eau et réchauffez le spéculum. La lubrication peut rendre le test Pap plus confortable pour tout le monde, mais cela peut être particulièrement utile pour les femmes trans postopératoires qui récupèrent encore après la chirurgie ou qui ont des douleurs ou des tissus cicatriciels ou dont le néo-vagin est étroit . Vous devriez noter sur la demande de test en laboratoire que vous avez utilisé un lubrifiant à base d’eau.
Demandez seulement ce que vous devez connaître. Bien que vous pourriez être curieux, il est important que votre cliente trans ne sente pas qu’elle doive faire une session d’éducation ou fournir des détails supplémentaires liés au fait qu’elle est trans (c.-à-d. que vous n’avez pas à poser de questions sur la chirurgie d’augmentation mammaire ou l’hormonothérapie pendant le test Pap). Expliquez pourquoi vous devez poser les questions que vous posez (« Savez-vous si votre vaginoplastie a inclus la création d’un col de l’utérus. »).
Respectez la demande de votre cliente trans qu’il n’y ait pas d’étudiant en médecine présent pendant le rendez-vous.
Limitez la confusion au laboratoire. Parfois, les laboratoires ou les techniciens de laboratoire sont confus par un test Pap qui provient d’une personne identifiée comme homme sur sa carte Santé. Les échantillons pourraient être mis de côté à cause de cela. Épargez temps et effort en notant sur la demande qu’il s’agit d’un échantillon provenant d’une femme trans.
Sachez qu’il n’a pas été démontré qu’un frottis du dôme vaginal est aussi précis qu’un test Pap pour détecter le cancer du col de l’utérus.
Soyez conscient des obstacles au dépistage causés par la désignation du genre sur les cartes Santé. Par exemple, le Programme ontarien de dépistage du cancer du col de l’utérus (PODCU) envoie présentement les résultats et des rappels aux personnes vivant en Ontario ayant une désignation feminin/F sur leur carte Santé.