Gwendlyn Crossman
Gwendlyn Crossman a vaincu le cancer à trois reprises. Et si elle devait l’affronter une quatrième fois?
« Ça va », dit-elle. « Je sais à quoi m’attendre. »
L’esprit terre-à-terre de Gwendlyn, maintenant âgée de 84 ans, l’a bien servie lorsqu’elle a dû combattre un cancer du sein et subir une mastectomie, en 1993. Puis, en 1995, elle a reçu un diagnostic de cancer de l’intestin. Les médecins l’ont opérée d’urgence et ont retiré les deux tiers de son gros intestin, après quoi elle a été en chimiothérapie pendant six mois.
« J’étais très malade durant ma chimio », se souvient-elle. « Atrocement malade. Chaque mois, je passais entre sept et neuf jours à l’hôpital. Mais j’étais préparée à ça. »
En 2005, elle a subi une récidive du cancer de l’intestin et les chirurgiens lui ont enlevé encore une partie de l’intestin. À la suite de cette intervention, elle a perdu momentanément l’usage de ses jambes; il lui a fallu sept semaines pour pouvoir marcher à nouveau.
Pendant tout ce temps, Gwendlyn dit qu’elle ne s’est jamais sentie perdre le contrôle. « Mon mari, lui, était bouleversé. Peut-être que je l’ai laissé être en colère à ma place. Je crois qu’au fond de moi-même j’ai toujours eu le sentiment que tôt ou tard dans ma vie j’aurais à faire face à la maladie. Je ne peux expliquer pourquoi. J’ai simplement accepté la chose. Et je pense que c’était bien ainsi. »
En plus de sa propre détermination, Gwendlyn a pu compter sur sa famille, son église et sa foi, ses frères et sœurs, et surtout son mari, Hilyard, pour la soutenir durant ces périodes difficiles.
« Tout le monde me traitait avec tant d’égards… on était gentil avec moi, on m’apportait à manger, on me visitait. Mais mon mari, lui, était là à chaque instant, tellement attentionné, tellement soucieux de moi. »
Hilyard est décédé en 2000, à seulement trois semaines de leur 60e anniversaire de mariage. « Nous nous sommes mariés très jeunes, et tout le monde nous disait que ça n’allait pas durer! Ce n’est pas facile », dit-elle, en parlant de la vie sans lui. En son absence, ses enfants et sa belle-sœur ont été son principal soutien lors de sa dernière intervention chirurgicale.
Aujourd’hui, Gwendlyn se sent bien. Elle a eu une belle vie, dit-elle, animée par une foi intense : « Dieu a été bon pour moi, et je l’apprécie. »
