Témoignages d’espoir

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Patrick Black

Patrick Black - aidant
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Même après vingt-cinq ans, les émotions et les souvenirs sont toujours aussi vifs.

Patrick Black a pris soin de sa mère, Rose, dès l’annonce de son diagnostic de cancer en 1980. Rose est décédée en 1983, entourée de tous les siens. Encore aujourd’hui, avoue Patrick, dès qu’il évoque cette période, « tout remonte à la surface ».

Lorsque la mère de Patrick était malade, le meilleur moyen pour lui d’apprivoiser la situation était la communication : « J’étais pour les médecins le principal interlocuteur. J’accompagnais ma mère à tous ses rendez-vous médicaux. Je lisais beaucoup et je me renseignais le plus possible. Ce qui m’a le plus aidé, ça a été de pouvoir communiquer, de fournir de l’information à la famille et aux amis, ou tout simplement de parler aux gens. »

Aujourd’hui, Patrick continue de parler du cancer avec les gens. À titre de bénévole pour le programme CancerConnection/Cancer J’écoute de la Société canadienne du cancer, il est en contact avec des personnes qui se préoccupent de proches touchés par la maladie.

Selon lui, ce dont les aidants à qui il parle semblent avoir le plus besoin, c’est d’« une oreille. Ils ont besoin de parler de ce qui se passe pour eux au quotidien. Ils ont besoin de parler de leurs émotions, y compris de la frustration et de la culpabilité. Ils souhaiteraient être capables de faire davantage. Les personnes qui vivent loin de leurs parents aux prises avec le cancer se sentent coupables de ne pas être près d’eux. »

Le fait de parler à quelqu’un qui est lui aussi « passé par là » peut aider un aidant à se sentir moins dépassé par l’ampleur de la tâche. Patrick n’hésite pas à dire aux gens qu’ils ont le droit de parler du cancer, de pleurer et de rire. Oui, on peut simplement s’asseoir à côté d’une personne qu’on aime sans essayer de la distraire ou de faire la conversation. Il est également permis d’accepter de l’aide et de laisser la personne atteinte du cancer faire des choses par elle-même.

« Ne serait-ce que pour simplement se préparer une tasse de thé, il était primordial pour ma mère d’avoir une certaine indépendance », raconte-t-il. « J’ai appris à la laisser faire tout ce dont elle était capable. Je la laissais aller, et j’étais là derrière elle au cas où elle aurait besoin de mon aide. »

Lorsque les appelants souhaitent obtenir des renseignements d’ordre médical, Patrick les dirige vers le Service d’information sur le cancer de la Société.

Prendre soin d’une personne atteinte du cancer est une expérience qui nous habite pendant de nombreuses années par la suite; Patrick en sait quelque chose. Pour bien des aidants, il est essentiel de pouvoir parler de ce qu’ils vivent. Un parent, un ami, un collègue, une infirmière, un médecin (ou un bénévole du programme CancerConnection/Cancer J’écoute), voilà autant de gens qui peuvent être à l’écoute. « Personne n’a à tout prendre sur ses épaules. »

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