Témoignages d’espoir

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Dennis Auger

Dennis, survivant du cancer
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On a le droit de pleurer. C’est ce que Dennis Auger aimerait dire à tous les hommes qui reçoivent un diagnostic de cancer. En tant que bénévole pour un programme d’entraide, Dennis a été en contact avec un nombre incalculable d’hommes atteints du cancer de la prostate. Un seul d’entre eux a affirmé n’avoir versé aucune larme durant toute son expérience de cancer. « Je veux que les hommes sachent que pleurer n’est pas un signe de faiblesse. »

C’est en 2003, lors d’un examen courant, que le médecin de Dennis a remarqué pour la première fois la présence d’une masse au niveau de la prostate. « L’attente des résultats d’examen a été plus douloureuse que la découverte de la masse elle-même. J’étais tellement stressé que je craignais de faire une crise cardiaque », se souvient ce travailleur autonome, courtier d’assurance.

Puis le verdict est tombé : c’était bien un cancer de la prostate. « Lorsque je suis sorti du cabinet de mon médecin, j’étais perplexe. Je ne présentais aucun des symptômes habituels, comme de se lever plusieurs fois la nuit pour uriner. » Dennis a immédiatement annoncé la nouvelle à sa femme, mais a attendu quelques jours avant d’en parler à ses filles. « La mère de ma femme venait de mourir et ses funérailles avaient lieu durant le week-end. Je ne l’ai pas dit tout de suite à mes enfants car ce n’était pas vraiment le moment. »

Lorsque Dennis a pu enfin parler à ses deux filles adultes, il les a prévenues : « Ne vous inquiétez pas si vous me voyez pleurer. Ça m’aide à évacuer le stress. »

Pour Dennis, le fait d’exprimer ses émotions a joué un grand rôle dans sa guérison. « Le soutien de ma femme, de ma famille et de mes amis m’a aussi aidé à me rétablir émotionnellement. »

Les hommes atteints du cancer sont parfois réticents à rechercher un soutien affectif, selon Dennis. Lorsqu’il a appris son diagnostic, quelqu’un lui a conseillé de se joindre à un groupe d’entraide pour les hommes atteints du cancer de la prostate. Au début, Dennis se montra réfractaire à cette idée. « Je m’imaginais un tas de vieillards assis en rond à se raconter des blagues salées. Mais je me trompais complètement. C’était super. Il y avait là des hommes de tous les âges, en compagnie de leurs femmes. »

Il est important que les épouses et les partenaires puissent participer aux groupes d’entraide, déclare Dennis. « On peut échanger ensemble et voir comment les autres ont réussi à composer avec les différents aspects de la maladie, entre autres les problèmes d’intimité. »

Dennis raconte que son cancer a permis à sa femme et lui de rencontrer toutes sortes de gens à travers le pays, dans le cadre de groupes d’entraide et lors de la Conférence « Living with Cancer » (en anglais) de la Société canadienne du cancer. Lorsqu’on rencontre une personne touchée par le cancer, on a déjà quelque chose en commun avec elle. »

Dennis affirme que cette expérience a été enrichissante pour lui. « D’une certaine manière, je peux dire que le cancer a été une des plus belles choses qui pouvaient m’arriver. Car autrement, je n’aurais jamais rencontré toutes ces personnes extraordinaires. »

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